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XX.

Celuy qui a par plusieurs fois
Tenu la cage & puis les bois,
R’entre à son premier estre
Vie sauue peu apres sortir,
Ne se sçachant encor congnoistre,
Cherchera sujet pour mourir.

XXI.

L’autheur des maux commencera regner
En l’an six cens & sept sans espargner
Tous les subiets qui sont à la sangsuë,
Et puis apres s’en viendra peu à peu,
Au franc pays r’allumer son feu,
S’en retournant d’où elle est issuë.

XXII.

Cil qui dira, descouurissant l’affaire,
Comme du mort, la mort pourra bien faire
Coups de poignards par vn qu’auront induit,
Sa fin sera pis qu’il n’aura fait faire
La fin conduit les hommes sur la terre,
Gueté par tout, tant le iour que la nuit.

XXIII.

Quand la grand nef, la prouë & gouuernal,
Du franc pays & son esprit vital,
D’escueils & flots par la mer secoüée,
Six cens & sept, & dix cœur assiegé
Et des reflus de son corps affligé,
Sa vie estant sur ce mal renoüée.

XXIV.

Le Mercurial non de trop longue vie,
Six cens & huict & vingt, grand maladie,
Et encor pis danger de feu & d’eau,
Son grand amy lors luy sera contraire,
De tels hazards se pourroit bien distraire,
Mais bref, le fer luy fera son tombeau.