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XCVIII.

Ruyné[1] aux Volsques[2] de peur si fort terribles
Leur grand cité taincte, faict pestilent :
Piller Sol, Lune & violer leurs temples :
Et les deux fleuues rougir de sang coulant.

XCIX.

L’ennemy docte se trouuera[3] confus.
Grand camp malade, & defaict par embusches,
Môts Pyrenees & Pœnus luy serôt faicts refus,
Proche du fleuue descouurant antiques roches[4].

LEGIS CANTIO CONTRA INEPTOS CRITICOS

Quos[5] legent hosce versus maturè censunto,
Profanum vulgus & inscium ne attrectato :
Omnesq ; Astrologi, Blennis[6], Barbari procul sunto,
Qui aliter facit, is rite sacer esto[7].

  1. Lisez : ruine.
  2. Lisez : Volques.
  3. Variante : se tournera.
  4. Variante : oruches.
  5. Lisez : Qui.
  6. Variante : Astrologi Sienni.
  7. Traduction :
    INCANTATION DE LA LOI CONTRE LES CRITIQUES INEPTES :

    Que ceux qui liront ces vers y réfléchissent mûrement :
    Que le vulgaire profane et ignorant n’approche pas :
    Arrière tous les astrologues, les sots, les barbares !
    Que celui qui agit autrement soit maudit selon les rites !