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natalibus et aux fêtes des martyrs. On vit alors des gens grossiers et vils courir de sépulcre en sépulcre solliciter des pèlerins une part du vin et des mets qu’ils avaient apportés pour leur nourriture, et s’en ingurgiter indécemment en s’excitant mutuellement à de larges libations sous le prétexte d’honorer les martyrs. Mais il faut entendre Saint Augustin s’écrier avec indignation : « Aujourd’hui les ivrognes poursuivent avec leurs coupes les martyrs qu’autrefois des forcenés persécutaient à coups de pierre »[1]. L’Église réprouva fortement ces excès et parvint heureusement à les faire vite disparaître.



  1. Aug. in Ps. LIX.