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d’un terrain, aux frais des funérailles et même des réunions, où ils allaient, près des tombeaux, festoyer en l’honneur des morts.

Il fut donc facile aux Chrétiens de se servir eux aussi de ce mode d’association, afin de se créer des cimetières pour chacun des titres de la ville, quand les areæ primitives se trouvaient insuffisantes. Car le nombre des fidèles, s’accroissant de jour en jour d’une manière étonnante, exigeait des lieux de sépultures plus nombreux et plus étendus.

Libres et faciles furent pareillement l’administration, l’usage, le développement des cimetières chrétiens, et jusqu’aux réunions pieuses, soit aux sépulcres des parents, soit aux tombeaux des martyrs. Tout était abrité sous l’autorité de la loi et sous l’empire de la coutume. Ce n’était pas comme chrétiens, sans doute, que les fidèles jouissaient de ces libertés de tous, mais comme citoyens romains, ou comme clients des riches.