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dont malheureusement on ne nous a point laissé le détail. Il répartit les quatorze régions de la Rome civile entre les sept diacres de l’Église, et leur enjoint d’élever de nombreux édifices pour le service des Cimetières.

Évidemment ces actes, qui dénotent le fonctionnement régulier d’un corps nombreux de fidèles, ne pouvaient passer inaperçus. Aussi les Chrétiens pour s’épargner des vexations inévitables, achetaient à prix d’argent, des hommes de la police, quelque repos et quelque tolérance. Nul doute par conséquent que le chef de l’Église ne fût connu et son nom inscrit sur les livres publics. C’est pourquoi nous voyons l’empereur Dèce défendre de donner un successeur à Saint Fabien, qu’il venait de faire mourir par le glaive. Puis, quand il apprend que Corneille a été élu à sa place malgré sa défense, il entre dans une fureur extrême et lance contre lui les plus épouvantables menaces.

Chose digne de remarque, si les empereurs, de temps à autre persécutaient les personnes, ils ne touchaient cependant ni aux biens, ni même aux institutions des Chrétiens.

Ainsi peu à peu l’Église posséda des édifices spéciaux pour les réunions des fidèles, et des cimetières pour leur sépulture. Elle eut, pour l’administration de ces biens, et pour la gestion de tous les intérêts de la Communauté, une institution sagement organisée, celle des diacres. Tandis que les prêtres étaient tout à l’action spirituelle, les diacres recueillaient les collectes, distribuaient les secours,