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ont connus, ils en ont rencontré dans le voisinage de leurs Catacombes et en ont fait quelque usage, à certaines époques ; mais cet usage fut très restreint et tout momentané.

Au contraire, le tuf granulaire étant à peu près inutile aux païens, ceux-ci ne l’ont pas exploité. Mais les Chrétiens, le trouvant facile à tailler, assez résistant, suffisamment solide, y creusèrent, en tous sens, et même à des étages différents, des galeries innombrables, des sépulcres à l’infini, et aussi de vastes chambres sépulcrales. Ils y multiplièrent en un mot ces grandes nécropoles souterraines, qui font notre admiration et notre étonnement.

Rien n’est mieux démontré que l’origine chrétienne de ces travaux, par leur structure architectonique mise en parallèle avec celle des excavations que firent les païens, pour extraire la pouzzolane et d’autres matériaux de construction.

Dans les arénaires, par exemple, les galeries sont larges, peu élevées et sinueuses. La largeur des voies, qui d’ordinaire est de deux ou trois mètres, va jusqu’à cinq mètres quand la pouzzolane est plus compacte et résistante. Les parois et les voûtes sont taillées sous une forme à peu près elliptique, et les intersections des galeries sont toujours adoucies, arrondies, et non à vives arêtes. On voit qu’on s’est préoccupé d’extraire en grande quantité des matériaux utiles, et que l’on a voulu rendre facile aux ouvriers la circulation dans les souterrains et l’introduction des véhicules nécessaires aux transports.