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de la forme qu’on lui donnait en la taillant. Elle est à la base de presque toutes les collines de la ville, et la célèbre roche Tarpéienne en est formée. Les modernes l’appellent tuf lithoïde.

La seconde espèce de roche est moins consistante et moins dure que la première. Elle se compose de grains agglomérés, dont l’adhérence n’est pas assez forte pour la rendre propre aux constructions. Elle se délite vite à l’air et à l’humidité. Dans les souterrains, on la taille facilement et l’on peut y pratiquer des excavations sans danger. Un l’appelle tuf granulaire.

Enfin la troisième espèce, qui est de même nature que la précédente, est beaucoup plus friable. On l’extrait facilement, comme on le fait du sable en d’autres contrées. Quand elle est pure de terre et d’argile, elle forme avec la chaux cet excellent ciment romain, bien connu de tous, et tant vanté par Vitruve. Les géologues l’appellent tuf friable, et le vulgaire pouzzolane[1].

De ces notions il résulte qu’il existe des carrières très anciennes dans le tuf lithoïde. On les a retrouvées en effet ; mais dans aucune il n’y a trace de sépultures chrétiennes, ni d’usage d’aucune sorte que les Chrétiens en auraient fait en aucun temps.

Il faut presque en dire autant des arênaires[2] d’où l’on a extrait la pouzzolane. Les Chrétiens les

  1. De Pouzzoles, près de Naples, dont le sol volcanique produit ce tuf en abondance.
  2. Sablière souterraines.