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À partir d’une certaine époque de la vie, le bonheur n’est que relatif. Il est fait des malheurs évités, des ennuis écartés et — pour les mauvaises natures — des tracas et des infortunes d’autrui.

Dès notre réveil, la vie implacable nous jette sur le dos, avec un ricanement sinistre, la quotidienne besace lourde de soucis et de chagrins qu’il nous faudra porter tout le jour…

Aux malades de l’esprit, les médecins disent : « Tâchez de vous intéresser à tout ! » ; et, d’autre part : « Tâchez de ne vous tourmenter de rien ! »