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Obstacle infranchissable et charmant assemblage
De cheveux s’élevant comme un échafaudage,
De diamants, de fleurs, de colliers… et plus bas
D’épaules… mais qu’alors je ne regardais pas,
Car mon chapeau tout seul absorbait mes pensées !

Il était là, montrant ses formes élancées,
Au pied d’un candélabre à colonnes, tout fier,
Tout reluisant encor du dernier coup de fer…
Et je le regardais doucement, d’un œil tendre,
Et murmurais tout bas :
Et murmurais tout bas :« Que ne puis-je te prendre !
Que ne puis-je te mettre, — ô chapeau bien-aimé ! —
Sur ma tête, et quitter ce salon renfermé ! »

Et le magnétisant d’un regard plein de flammes :
« Viens, petit, viens ! franchis ce triple rang de femmes !
Ou bien vole au-dessus, ou bien passe au travers…
Viens en bas, dans la rue… on n’y dit pas de vers ! »