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confrère qui n’est plus, et à une entreprise intéressante qui n’a pu vivre.

Le nom d’Édouard Fournier était synonyme de travail, érudition, affabilité. Le lire ou l’entendre, c’était l’apprécier ; le connaître, c’était l'aimer. Mais il ne m’appartient pas d’entamer ici un éloge que d’autres ont déjà fait avant moi, et mieux que moi. J'ai voulu seulement, m’étant aidé dans mon travail du si remarquable ouvrage le Théâtre français avant la Renaissance, inscrire le nom de son auteur sur cette page, comme preuve de ma profonde estime et de ma respectueuse sympathie pour ce savant modeste et consciencieux, ce critique distingué, cet homme de bien.

Quant aux Matinées internationales de mademoiselle Marie Dumas, qu'il me soit permis d’en regretter la disparition. L’idée première en était ingénieuse et élevée ; il y avait là, ce me semble, un véritable régal pour les délicats et les curieux de littérature dramatique. Malgré des efforts courageux et intelligents, ce premier essai n’a pas réussi : est-ce à dire qu’une seconde tentative aurait