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La douce fleur de l’amitié
Ne s’épanouit qu’à moitié
Aux rayons d’un soleil avare ;
Sous l’indifférence et l’oubli
Tout est bientôt enseveli,
Tant la tendresse se fait rare !

Prenez-y garde, ô vrais amis,
Qui jadis vous êtes promis
Des affections sans limite ;
Soigneusement conservez-les,
Ces chers trésors inviolés
Dont le parfum s’enfuit si vite !

Songez, songez qu’en notre cœur
Après l’Amour, ce dieu vainqueur,
L’Amitié doit tenir sa place ;