Page:Normand - Les Moineaux francs.djvu/80

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Rêvant de t’inspirer l’amour,

Je me suis fait moineau comme toi, pour un jour…

Il faut au moins que la métamorphose,

Quand on en peut user, vous serve à quelque chose ! »

Les femmes, bien souvent, à ce qu’on m’a conté,
Succombent par amour moins que par vanité.

Sans doute il en était de même
Chez les moineaux, aux anciens temps ;

Toujours est-il qu’après quelques instants

La belle, renonçant à sa froideur extrême,

Avec le fourbe entama le poème
Le doux poème des amours.


À cette chanson-là les oiseaux sont fort courts.

Toute confuse de sa faute
Bientôt, sur quelque branche haute
La pauvrette partit, laissant
Son amoureux… reconnaissant,