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Cependant qu’à tous les vents
Les vivants
Vont allumant leurs ivresses,
Le printemps prodigue aux morts
Les trésors
De ses récentes caresses.
Dans les cimetières verts,
Recouverts
De tombes dépareillées,
D’un pinceau que rien n’atteint
Il repeint
Les écorces dépouillées.
Du soleil timide encor
Les flots d’or
Baignent la terre ravie ;
Sur tous nos chers endormis
Ils ont mis
Des étincelles de vie :