Page:Normand - Les Moineaux francs.djvu/247

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

On savait se passer jadis de tout cela !
Il en parle en riant, il en plaisante, il a
Le plus profond mépris pour ces « horlogeries ».

La voix douce poursuit, pleine de rêveries,
Et nous dit maintenant l’Islande aux flots glacés,
Dans le fond du bateau les poissons entassés,
Le sombre et dur travail où chacun s’évertue,
Le froid, l’horrible froid qui pénètre et qui tue,
Et le retour enfin, quand on revient !

Et le retour enfin, quand on revient !C’était
Dans un de ces retours au pays, qu’il sentait
Pour la première fois son amour pour Loyse.
Native de Saint-Cast, elle était sa payse.
Il l’avait épousée en mai, le mois fleuri.
Brave fille, et jolie, et fidèle au mari !
Deux garçons seulement, l’un marin, l’autre prêtre
À Rennes… Cet automne on le verra peut-être…