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Toi, mon gros père, qui barbotes,
Portant le sable à pleines hottes
Pour consolider le rempart,
Qui sait où le destin te mène,
Et, dans notre mêlée humaine,
Quelle peut bien être ta part ?
Traiteras-tu les dieux d’infâmes,
Ou chanteras-tu leurs bontés ?…
Petits hommes, petites femmes,

Faites des pâtés !


Toi, mignonne commère blonde,
Qui, dans cette fosse profonde,
Veux faire entrer « toute la mer »,
Quand un jour — car il faut qu’on aime ! —
Il te prendra malgré toi-même,
L’amour te sera-t-il amer ?
Connaîtras-tu des nobles âmes
Les révoltes et les fiertés ?…