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En ce coin de sable doré
Que frange un mouvant liséré

D’écume blanche,

La barque arrive sans effort…
Jetons l’ancre et droit sur le bord

Lançons la planche !


De grands oiseaux de mer surpris
Se détachent des rochers gris,

Puis dans l’espace

Montent avec des cris plaintifs,
Chapelet aux grains clairs et vifs

Qui tourne et passe.


Tout est silence, isolement.
Rien que le lent bruissement

De l’onde verte ;

À cette heure où le matin pur
Se lève et rit en plein azur,

L’île est déserte.