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Des coffrets garnis de satin,
Qui tirera, chaque matin,
Mes colliers d’ambre et mes longs voiles,
Et piquera, droit sur mon front,
Des épingles qui me feront
Comme une auréole d’étoiles ?

Quel guerrier triomphant et fier,
Pareil, sous l’armure de fer,
À quelque étrange scarabée,
Me donnera, tremblant un peu,
La large fleur du lotus bleu
De larmes d’amour imbibée ?

Sur les flots unis du grand lac
Ou dans le paresseux hamac
Qu’un zéphir odorant balance,
La baiser, cette fleur d’amour,
Jusqu’aux premiers rayons du jour
Dans un mystérieux silence !