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Non, ma foi !… Je ne comprends pas !
Je déclare rester godiche,
Et je donne ma langue aux chats,
Supplice affreux pour un caniche !

— « Ne cherche pas, mon pauvre ami !
Répond Nina ; sur ma parole,
J’ai perdu la tête à demi
Et je suis un tantinet folle !

Ce désir… Non, je me tairai…
Car la chose est trop ridicule… »
Mais Adrien, désespéré :
— « Voyons, parlez-moi sans scrupule !

Nous autres chiens bien éduqués,
Nous avons fort peu d’exigences,
Et, pour les humains, ces toqués,
Nos cœurs débordent d’indulgences ! »