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Elle a changé de logement :
Je la sens là, dans ma poitrine,
La chère petite machine
Qui trotte, trotte éperdument…

Il faudra qu’un jour je la donne
À celui que j’épouserai :
Ce grand maître encore ignoré,
Comment sera-t-il ?… J’en frissonne !

Aura-t-il, ce noble étranger,
Pour te soigner, chère petite,
Toute la tendresse émérite
D’un bon et fidèle horloger ?

Hélas ! c’est qu’elle est délicate,
La petite bête à secret…
Je sens qu’elle se briserait
Rien qu’au plus léger coup de patte !