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Songez que, dans le ciel, les grands grammairiens.

Vaugelas, Chapsal et les autres,

En entendant sonner vos mots faubouriens

Riraient dans leurs barbes d’apôtres ;


Songez aux orateurs de nos Chambres d’antan,

Graves comme des Hippocrates,

Le doigt dans leur habit, serrés dans le carcan

De leurs gigantesques cravates ;


Songez qu’à Paris même, et pas bien loin de vous,

Comme vous, au bord de la Seine,

Siège une autre Assemblée au ton discret et doux,

À l’allure toujours sereine ;


Qu’au bout du pont des Arts, dans un vieux monument

Où toute dispute s’apaise,

Quarante hommes polis s’occupent poliment

À polir la langue française ;