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Vous présenter, avec les respects qui sont dus

À des hommes juchés au faîte,

En termes mesurés, fondus et refondus,

Une très modeste requête.


N’allez pas vous fâcher et froncer les sourcils,

Ô Jupiters, dans votre Olympe !

Pour nous, la politique et ses graves soucis

Sont bien trop haut pour qu’on y grimpe.


Nous venons simplement, ô nobles députés,

Réclamer de vous qu’il vous plaise

De ménager un peu, lorsque vous discutez,

Notre pauvre langue française ;


D’avoir quelques égards pour son âge et ses droits ;

Et, quand l’opinion diverge,

De ne point la traiter, cette fille des rois,

Comme une servante d’auberge !