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APRÈS LA TOURMENTE




Juin 1871.


Quand, l’orage fini, le ciel se rassérène ;
Quand le vent s’adoucit et sur les blés ployés
Glisse, effleurant le sol de son humide haleine,
Ridant les flaques d’eau dans les sillons mouillés ;

Quand du soleil craintif les rayons encor ternes
Perçant le voile épais des gros nuages noirs,
S’étendent en dorant les grands champs de luzernes,
Quand le ciel bleu sourit au fond des réservoirs ;