Ils t’épargneront, je l’espère,
Ils épargneront à tes fils
Le pesant honneur d’une guerre
Que fait ton père… et que je fis ;
Et leur sang, qui rougit la route
Ou qui brûle le sol glacé,
Plus tard empêchera sans doute
Ton propre sang d’être versé !
Quand, au cours de ta promenade,
Tu croiseras quelque blessé,
Pauvre guerrier pâle et malade,
Qui chemine d’un air lassé,
Avec l’élégance coquette
De ton plus simple mouvement,
Porte la main à ta casquette,
Plus ou moins militairement,