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des époques si différentes de sa vie, et inspirés par des événements analogues.

J’ai donc extrait quelques pièces des Tablettes d’un Mobile, dont l’édition est épuisée, et sans les vouloir presque retoucher, avec leurs naïvetés, leurs maladresses, leurs négligences de pensée et de forme, je les ai placées en tête de ces pages.

Ces extraits pourront éveiller un moment, chez mes lecteurs, la curiosité rétrospective qui sommeille au fond des âmes éclairées. Ceux de mon âge se souviendront ; les plus jeunes — et ce sont de beaucoup les plus nombreux, — verront que jadis, dans les temps lointains déjà, leurs pères ont rempli dignement leur devoir et, combattant sans espoir de vaincre, ont pu du moins leur transmettre l’héritage d’honneur qu’ils tenaient de leurs aïeux.


Si indigne qu’il soit d’elle, je dépose en toute humilité, en toute vénération, en toute ferveur, ce Laurier sanglant — n’est-ce pas le titre qui convient aux glo-