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Prendre, pour apaiser nos âmes en émoi,
Aux yeux de l’univers une forme réelle !
Alors peut-être, ô Guerre atrocement cruelle,
Oublierons-nous un peu le mal que tu causas,
Les deuils que tu semais à chacun de tes pas,
Les pleurs dont tu faisais ta sanglante rosée,
Si les fils d’une France autrefois divisée
Restent, sur leur sol libre enfin de l’étranger,
Unis comme ils le sont à l’heure du danger,
Et comprennent, après ces épreuves amères,
Que les enfants rivaux font le malheur des mères !