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À UNE JEUNE FILLE
LA VEILLE DE SON MARIAGE
r çà, vous allez donc — ô ma petite amie ! —
Vous que je fis, enfant, sauter sur mes genoux,
Prononcer, d’une voix plus ou moins raffermie,
Le « Oui », le « Oui » fatal qui vous donne un époux.
Sur ce petit mot-là, si rapide et si grave,
Vous allez, dès demain, vous unir à celui
Qui vous semble, entre tous, beau, tendre, noble et brave…
Et pour vous le grand jour du mariage a lui !