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Un baiser !… Jamais femme à ce charmant moyen
Ne résista, mon cher…

Arlequin hésite.
Ne résista, mon cher…Hardi donc !…
Arlequin va déposer un baiser sur le front de Colombine qui entr’ouvre les yeux, se réveille et se lève.
Ne résista, mon cher… Hardi donc !…Tu vois bien !…

Secouant les langueurs du sommeil qui l’oppresse
Dans sa pose ingénue et fine, elle se dresse…
Elle te tend les bras, elle sourit… allons !
Tourtereaux éveillés, roucoulons, roucoulons !

Arlequin et Colombine miment une scène d’amour.
En avant les regards plus chauds que les paroles,

Les déclarations enivrantes et folles,
Les ronds de bras savants, le geste au fin contour,
Toute la pantomime exquise de l’amour !

Arlequin embrasse Colombine.
Bon !… le bruit du baiser a réveillé Cassandre !…
Cassandre s’est éveillé, se dresse, querelle les deux amoureux et exécute la pantomime indiquée par les vers suivants.
Le vieux jaloux se fâche… il songe à faire esclandre…