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Près de renaître à l’air, à la vie, au soleil !

La musique commence.
Vite, debout ! debout ! — Toi d’abord, haut la tête,

Ô joyeux Arlequin, fils de Bergame en fête,
Vif, élégant, faisant scintiller la gaîté
Au moindre mouvement de ton corps pailleté…

Arlequin s’est levé et suit la pantomime indiquée.
Allons !… Frotte tes yeux et dresse ton oreille…

Un entrechat !… fort bien ! — Coup de batte !… à merveille !
Un saut en l’air !… bravo !… Te voilà dégourdi,
Léger, content, brillant, pimpant, ragaillardi !

Arlequin fait signe que non et prend une attitude mélancolique.
Non, dis-tu ?… D’où te vient cette mine chagrine ?

Tes yeux pleurent… ta main a frappé ta poitrine…
Tu soupires… l’amour peut-être ?…

Sur un oui d’Arlequin.
Tu soupires… l’amour peut-être ?…Oui, c’est cela !

Colombine te manque… eh bien, réveille-la !
Tu demandes comment ?… Parbleu ! par la méthode
Ordinaire, agréable et toujours à la mode…