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Que mon premier baiser ne fut pas le dernier ?…
Quant à moi, très heureux, je ne puis le nier,
De voir que mes soupçons s’envolaient en fumée,
Hardiment, j’attaquai la… chose parfumée…
Ô surprise ! ô bonheur !… changé du tout au tout,
Je sentis mon horreur et mon ancien dégoût
S’atténuer soudain et devenir tendresse…
Je dégustai gaîment, auprès de ma maîtresse
Ce fin piment, ce LUI que je n’ai point nommé…

Et depuis ce temps-là je l’ai toujours aimé !