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C’est surtout à lire un journal
Que sert ton ombre diaprée !
On y remplace le Coran
Par le Moniteur de Lausanne
Ou le Messager du Léman…

Pauvre platane !


Mais ton rôle devient plus fier
Et tu prends de justes revanches
Quand les malades, chaque hiver,
Viennent s’abriter sous tes branches.
En ces lieux où l’air est si doux
Ils arrivent par caravane,
Et tour à tour, s’asseyent tous

Près du platane.


Plus heureux, nous n’avons trouvé
Sous ton dôme vert qui s’incline,
Qu’un moment de repos rêvé,
D’intimité tendre et câline ;