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Le postillon, le dos en boule,
Les deux pieds comme écartelés
Montant, descendant sur la houle
Des quatre chevaux accouplés ;

Les gymnastes, vivante échelle,
Château branlant de corps humains ;
L’ours… oh ! l’Ours et la sentinelle,
Drame applaudi par tant de mains !

Et surtout, droits dans leurs cravates,
Sanglés en leurs habits trop longs,
Plus corrects que des diplomates,
La bande d’or aux pantalons,

Pommadés, frisés, pleins de grâce,
Les écuyers silencieux
Dont je demandais, à voix basse :
« Maman, c’est-y des vrais messieurs ? »