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une qui lui ressemble encore, mais d’une façon moins positive.

Nous donnons de ces trois romances une analyse assez détaillée, qu’elles méritent et par leur valeur littéraire et par les grands rapports qu’elles offrent avec notre poëme :

a. — La première de ces romances porte le n° 175 du Recueil de MM. Wolf et Hofmann (Prim. y flor, II, 251). Son titre est celui-ci : Aqui comienzan dos romances del conde Grimaltos y su hijo Montesinos[1].

Analyse. Il ne faut ni glorifier le riche, ni mépriser le pauvre ; l’histoire du comte Grimaltos nous servira d’exemple. Page, puis chambrier, puis secrétaire du roi de France Charlemagne, il est nommé comte (p. 251). Il épouse la fille de Charlemagne, se rend avec elle à Lyon, siége de son comté (p. 252), et y gouverne pendant cinq ans sans plainte d’aucune sorte. Mais son ennemi, don Tomillas, excite le roi contre lui par ses calomnies et lui fait croire qu’il va se révolter contre l’autorité royale (p. 253). Douleur de Charlemagne. Il jure de se venger. — Retournons au comte Grimaltos. Une nuit, reposant près de la

  1. Cette romance commence ainsi :

    Muchas veces oi decir
    Y á los antiguos contar,
    Que ninguno por riqueza
    No se debe de ensalzar,
    Ni por pobreza que tenga
    Se debe menospreciar.
    Miren bien, tomando ejemplo,
    Do buenos suelen mirar,
    Cómo el conde, á quien Grimaltos
    En Francia suelen llamar,
    Llegó en las cortes del rey
    Pequeño y de poca edad
    (Prim. y flor, II, 251 )