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copiste de ng pour gn et de ss pour s, et remarquons que même dans les vers de 12 syllabes, les substantifs masculins de la 3e déclinaison latine qui n’ont pas d’s en latin, ne prennent pas encore l’s au cas sujet du singulier ; c’est ainsi par exemple, qu’en dépit du scribe, au v. 6808 la mesure exige lere et non pas leres. À propos de cas sujet singulier, nous avons noté le mot enperere, enpereor (voy. le Gloss.), dont les deux formes semblent indistinctement s’employer au sujet et au régime. Disons enfin que nous ne croyons pas utile de rappeler ici les différences principales du français et du picard : les formes cemin (kemin) pour chemin, lanche pour lance, saus pour sous, li et le pour la, sont connues de tous, aussi bien que les indicatifs et les subjonctifs terminés par une gutturale.

IV

Versification du poëme.

1o Assonances. — Notre poëme contient environ 11000 vers tous assonants, disposés en 286 laisses ou tirades monorimes de longueur tout à fait variable, que nous rangeons à leur lettre d’assonance dans le tableau suivant[1] :

a — 13, 37, 118, 141, 144, 146, 151, 175, 227, 282.
a. e — 2, 44, 101, 142, 161, 215, 224, 228, 231, 236, 238, 240, 248, 254, 268, 275.
  1. Les chiffres de ce tableau correspondent à la numérotation des laisses dans notre édition ; les chiffres en italique se rapportent aux vers de 12 syllabes, les chiffres ordinaires aux vers de 10 syllabes.