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valier d’un vif amour qu’elle lui avoue assez vite et trop franchement, et que le jeune homme repousse.

Le roi de France est en ce moment à Orléans, engagé dans une guerre contre les Berruiers qui, sous la conduite de leur chef le comte de Bourges, menacent sans cesse la ville. Ce comte de Bourges se trouve être neveu d’Élie et cousin germain d’Aiol, et c’est pour rendre à Élie les fiefs dont il a été dépossédé, qu’il combat le roi de France. Aiol, sans se soucier des plaisanteries qui l’assaillent et que le roi lui-même fait sur son compte, entre fièrement en lice avec quatre chevaliers ennemis venus pour porter un défi au roi Louis. Vainqueur de ses adversaires, il en trouve un nouveau dans le comte de Bourges qui vient secourir ses chevaliers d’une troupe nombreuse. La bataille devient générale : Aiol, poursuivant le comte de Bourges, le force à lui demander merci et le remet prisonnier aux mains de l’empereur, mais apprenant que le comte de Bourges n’est autre que son cousin, il demande et obtient sa grâce à condition qu’il se soumette.

À la suite de si brillants exploits, Aiol entre en faveur auprès du roi, qui le comble de bienfaits. En chevalier généreux, Aiol en fait profiter tout le monde, et envoie à son père un messager pour lui annoncer sa réussite et lui porter quelques secours.

À partir de cet épisode, l’action devient très-peu originale et rentre dans le cadre banal et bien connu de mainte autre chanson de geste ; aussi abrégeons-nous encore cette analyse que nous avons cependant donnée aussi courte que possible.

Pour répondre à un défi porté à l’empereur par le roi Mibrien, Aiol est envoyé à Pampelune comme messager