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Fils d’une dernière couvée,
Ils n’ont point connu le printemps,
Et leur plume à peine arrivée
Voici qu’arrivent les autans.

Ils n’ont pu ressentir la joie
Du vent chaud glissant sur les nids,
Et le soleil ne leur envoie
Que des rayons déjà ternis.

Mal faits pour la lutte prochaine
Que leur réservent les frimas,
Ils ne savent voler qu’à peine,
Et l’hiver s’avance à grands pas.

Aussi, pour la mère inquiète,
Que de soucis, que de regrets !
Elle va, vient, saute, volette
Près du nid, vide désormais ;