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Chaque fois que devant ma porte
Elles passent, quand le vent porte
Jusqu’à moi leur chant matinal,
Mon front pâlit, mon cœur se serre,
Et je voudrais le faire taire
Ce bruit-là, car il me fait mal !
C’était à la fin de l’automne :
On n’espérait plus en personne
Qu’en Dieu, car ils avaient dit tous
Que la fin devenait prochaine,
Et que leur science était vaine,
Et qu’elle allait mourir pour nous.
Elle ! mourir ! Quinze ans ! La grâce !
Et ce charme que rien n’efface !
Et ce sourire appris aux cieux !
Ce regard, frais comme une aurore !
Cette voix, que j’entends encore
Quand j’écoute en fermant les yeux !