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Il saisit de sa large main
L’arbre, et d’un effort surhumain
Cherche à l’arracher… mais soudain,
Voici que les branches grandissent,
Entourent son corps, le saisissent,
L’étreignent dans leurs bras fleuris…
Le tyran appelle à grands cris…
Mais les soldats, saisis de crainte,
Se sont enfuis hors de l’enceinte.
Alors, entouré de tombeaux,
Seul dans l’immense cimetière
Contre l’arbuste qui le serre
De ses innombrables rameaux,
S’appuyant au bord de la tombe
Il veut se roidir… vains efforts !
Il étouffe, il râle, il succombe
Au milieu d’un peuple de morts !

Quand le soir, les gardes cherchèrent
Ce que Mark était devenu,
Du laurier-rose ils s’approchèrent :