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Que, séparé de son amie
Tout le temps que dura sa vie,
Tristan par la mort pût s’unir
À sa bien-aimée, et dormir
L’éternel sommeil près de celle
Qui, vivante, resta fidèle.
Entre les deux tombeaux placés
L’un près de l’autre, Mark fit faire
Pour séparer les trépassés,
Un mur de ciment et de pierre
S’enfonçant de dix pieds en terre,
S’élevant d’autant vers les cieux.
Quand ce travail mystérieux
Fut fini, le jour allait naître
Et déjà blanchissait la nuit…
Alors le tyran fut instruit
Qu’il pouvait venir voir en maître
Le mur par ses ordres construit.

Bientôt dans le grand cimetière
Qu’illumine de sa lumière