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Elle mit son front sans gémir,
Puis soupira… Dans ce soupir
Son âme s’était envolée !

L’histoire de ces deux amours
Dans tout le pays répétée
Occupa pendant quelques jours
L’esprit d’une foule attristée.
Avec grande pompe l’on mit
Le corps de la pauvre héroïne
Dans la tombe toute voisine
De celle de Tristan ; l’on fit
Étalage de grande peine
Pendant le jour qu’on l’enterra ;
On pria beaucoup, on pleura…
Puis, comme en toute chose humaine,
Bientôt après on oublia.

Mais la haine jamais n’oublie.
Jaloux, même après le trépas,
Le tyran Mark ne voulut pas