Page:Normand - À tire-d’aile, 1878.djvu/222

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Cette prison — car c’en est une ! —
Au pâle reflet de la lune
Il la reconnaît, atterré :
C’est la prison où, juge austère,
Il mettait les autres naguère :
C’est la prison du prieuré !

Quelle faute a-t-il pu commettre
Lui, le prieur, lui, le grand maître
Tenant en juridiction
Toute la sainte moinerie,
Pour qu’on l’outrage et l’injurie
D’une telle punition ?

Il en a perdu la mémoire :
Mais cette faute, il faut le croire,
Fut grave, car avec terreur
Il constate — preuve parfaite
D’une pénitence complète —
Son épouvantable maigreur.