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CHRYSAS.

Qu’est-ce alors ? quel souci creuse ces larges rides
Sur ton front autrefois brillant comme le jour ?
Qui gêne ainsi l’essor de tes grâces timides ?
Dis-moi, jeune berger, serait-ce pas l’amour ?

GALLUS.

L’amour ? oui, tu l’as dit. Lœtoris a mon âme.

CHRYSAS.

Lœtoris ? Eh bien, toi, n’as-tu pas ses serments ?
N’a-t-elle pas juré de devenir ta femme ?

GALLUS.

Oui.

CHRYSAS.

Oui.D’où viennent alors tes précoces tourments ?

GALLUS.

Hélas ! je n’en sais rien. Dans mon âme oppressée
Vibre un mal inconnu dont je ne puis guérir :