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V

LES TOURTEREAUX.


(Sur une aquarelle de Georges Vibert.)


Le soleil d’Orient, effleurant le platane,
Sur les murs du sérail ruisselle en traits de feu :
Abandonnant son corps aux baisers du flot bleu
Dans le bain parfumé s’étire la sultane.

Le printemps nouveau-né rit dans l’air diaphane ;
Aux lèvres des houris monte plus d’un aveu :
Sur les champs, sous les bois, près du fleuve, en tout lieu,
Par la nature entière un immense amour plane.