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Sans une large blessure
Au plus profond de son cœur.

Prêt à souffrir la souffrance
Dont je me sens terrassé,
De ma triste expérience
Et de mon tourment passé,

Sans honte et sans peur, profite !
Et crois-moi, quand je te dis
Que cette femme est maudite,
Que ses baisers sont maudits ;

Que pour gagner sa tendresse
— Ou plutôt n’en point mourir —
Il faudra lutter sans cesse,
Et, devrais-tu t’y meurtrir,

Déchirer la rude écorce
De son orgueil effrayé,
Et, comme je fus sans force,
Être à ton tour sans pitié !