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Et cependant, je le crois bien,
Vous me comprîtes tout de même…
Ma bouche ne vous disait rien,
Mais mon cœur chantait : J’aime ! J’aime !

À cette chanson de mon cœur
Je vous vis doucement sourire,
Comme si vous veniez de lire
La tendre chanson de mon cœur.
Minute exquise d’un bonheur
Plus grand que je ne puis le dire…
À cette chanson de mon cœur
Je vous vis doucement sourire.

Puis tout à coup, sévèrement :
« Eh bien, monsieur ! ces violettes ?
Rendez les larcins que vous faites !
Me dîtes-vous, sévèrement.
— Moi ? — Je vous ai vu ! — Moi ?… vraiment ?… »
Et je rougis jusqu’aux pommettes