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« Non ! je ne viendrai point par ma plainte inutile
Troubler la majesté de ton sommeil profond !
C’est la dernière fois que cette main débile
Tente de soulever ton sépulcre sans fond.
« Ô mon amour, adieu ! Puisque tout doit renaître
Et que rien d’éternel ne nous lie ici-bas,
Je pourrai te haïr, te remplacer peut-être…
Mais t’oublier, non pas !
« Pour que de toi mon cœur ne garde pas la trace
Par toi j’ai trop souffert, mes flancs sont trop meurtris ;
Il est un souvenir qui jamais ne s’efface :
Celui des premiers pleurs que l’amour nous a pris.
« Leur trace pour toujours en notre âme est visible :
Tel le vase où dormit longtemps un premier vin,
Garde un parfum subtil que de rendre insensible
On essaîrait en vain.