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S’animant aux reflets de ma torche sanglante,
La muraille semblait glisser à mon côté :
Je marchais… Enfin las de ma course accablante,
N’osant aller plus loin, je me suis arrêté.

Et seul dans cette nuit éternelle et profonde,
J’ai jeté, tout tremblant, et le cœur éperdu
Son nom — le nom de tout ce que j’aimais au monde :

Rien ne m’a répondu.


Alors j’ai voulu fuir, regagner la lumière,
Mais un vent glacial éteignant mon flambeau,
Mon pied vint s’arrêter contre une froide pierre,
Et mon front se heurter à l’angle d’un tombeau.

Au suprême rayon de la flamme tremblante,
Je vis briller un nom dans le marbre enchâssé…
C’était le sien, le sien ! par la mousse insolente

Déjà presque effacé.