couvert de morts. Petit à petit ces morts se relèveront pour rejoindre leur poste de combat et finalement ils se rangeront par escouades dans les taxis de Gallieni, lesquels regagneront Paris à toute vitesse et en marche-arrière, arrivant au milieu de la population inquiète de l’issue du combat dont nos soldats ne pourront, et pour cause, apporter nulle nouvelle. En un mot, notre observateur, s’il s’éloigne de la Terre avec une vitesse supérieure à celle de la lumière, verra les événements terrestres se dérouler en remontant le cours du temps.
Mais les choses se passeront très différemment si, au contraire, notre observateur restant immobile, c’est la Terre qui s’éloigne de lui avec une vitesse de 500 000 kilomètres à la seconde. Qu’arrivera-t-il alors ? Il est clair qu’en ce cas notre observateur verra les événements terrestres non plus à l’envers mais à l’endroit. Il y a cette différence toutefois, qu’ils lui paraîtront se dérouler avec une majestueuse lenteur, puisque les rayons lumineux ayant quitté la Terre à la fin d’un événement quelconque, mettront beaucoup plus de temps à lui parvenir que les rayons qui ont quitté la Terre au commencement.
En résumé, les phénomènes observés par lui étant essentiellement différents dans les deux cas, notre observateur supposé aurait un moyen de savoir si c’est lui qui s’éloigne de la Terre ou si c’est la Terre qui s’éloigne de lui, de déceler la translation vraie de la Terre dans l’espace. Translation par rapport au milieu qui propage