aussi, la représentation algébrique de quelque forme d’espace à quatre dimensions et davantage.
L’espace à quatre dimensions des relativistes n’est, au surplus, pas tout à fait ce qu’imaginait Diderot. Il n’est pas le produit du temps par l’étendue, car une diminution du temps n’y est pas compensée par un accroissement de l’espace, bien au contraire.
Considérons deux événements, par exemple les passages successifs, de notre rapide wagon-lit à deux stations. Pour un voyageur du wagon la distance des deux stations, mesurée par la longueur du chemin parcouru, est, comme nous l’avons montré, plus courte que pour un observateur immobile au bord de la voie. Le temps qui sépare les deux passages est également moindre pour le premier observateur. En effet le nombre des secondes et fractions de secondes écoulées au chronomètre dont il est muni, est plus petit pour lui, nous l’avons vu.
En un mot, la distance dans le temps et la distance dans l’espace diminuent toutes deux en même temps lorsque la vitesse de l’observateur augmente et augmentent toutes deux quand la vitesse de l’observateur diminue.
Ainsi la vitesse (et il ne s’agit jamais, rappelons-le, que de la vitesse relativement aux choses observées), opère en quelque sorte comme un double frein qui ralentit les durées et raccourcit les longueurs. Si l’on préfère une autre image, la vitesse nous fait voir à la fois les espaces et les temps plus obliquement, sous un