l’expérience de Michelson). Mais l’extrémité avant du wagon s’éloigne de mon œil tandis que l’extrémité arrière s’en approche. Par conséquent le rayon-avant se propage vers mon œil plus lentement que le rayon-arrière, sans que je puisse d’ailleurs m’en apercevoir, puisque à leur arrivée je trouve la même vitesse aux doux rayons. Par conséquent le rayon-arrière qui arrive à mon œil en même temps que ledit rayon-avant, a dû quitter l’extrémité arrière du wagon plus tard que le rayon-avant n’a quitté son extrémité avant. Donc lorsque je vois le bord antérieur du wagon coïncider avec le piquet bleu, je vois simultanément le bord arrière du wagon qui a déjà dépassé depuis un certain temps le piquet rouge.
Donc la longueur du wagon lancé à toute vitesse, et telle qu’elle m’apparaît, est plus petite que la distance des deux piquets, laquelle marquait la longueur du wagon au repos. (C. Q. F. D.).
Avec un peu d’attention, tout le monde comprendra cette démonstration dont la simplicité élémentaire n’a point été obtenue sans peine, mais qui se ramène en fait à la démonstration mathématique d’Einstein et à sa conception de la simultanéité.
Il en résulte que le wagon ou, d’une manière générale, un objet quelconque semble raccourci par sa vitesse et dans le sens de celle-ci par rapport à l’observateur.