rapprochés dans le second cas, autrement dit de ce que le support sur lequel ils sont fixés s’est contracté dans le sens du mouvement de la Terre, et s’est contracté d’une quantité qui compense exactement l’allongement, qu’on aurait dû observer, du parcours des rayons lumineux.
Or, en refaisant l’expérience avec les appareils les plus variés, on constate que le résultat est toujours le même (aucun déplacement des franges). Donc, la nature de la matière formant l’instrument (métal, verre, pierre, bois, etc.) n’a aucune influence. Donc, tous les corps subissent, dans le sens de leur vitesse par rapport à l’éther, un raccourcissement égal, une contraction pareille. Cette contraction est telle qu’elle compense précisément l’allongement du trajet des rayons lumineux entre deux points de la matière. Cette contraction est donc d’autant plus grande que la vitesse des corps par rapport à l’éther est plus grande.
Telle est l’explication proposée par Fitzgerald. Elle sembla au premier abord tout à fait étrange et arbitraire, et pourtant il n’apparaissait pas d’autre moyen d’expliquer le résultat de l’expérience de Michelson.
D’ailleurs, si on y réfléchit, cette contraction devient bientôt une chose moins extraordinaire, moins choquante pour le sens commun qu’il ne semblait d’abord. Si on jette très vite, contre un obstacle, un objet déformable, tel qu’un de ces petits ballons de baudruche que les enfants tiennent en laisse, on constate qu’il est légèrement déformé par l’obstacle, et précisément dans le sens de la contraction Fitzgerald-Lorentz. Le ballon